Une jolie miniature d'immeuble haussmannien se tient au 117 du boulevard Saint-Germain :
Placé pile dans le bouillon de culture germanopratin, orné des noms de plusieurs grandes figures et d'un blason à la dorure étincelante, il a même droit à l'une des rames
explicatives conçues par Philippe Starck. Ces rames mâchent le travail et gâchent la découverte, m'enfin elles disent des choses intéressantes. Pas envie de réinventer l'eau chaude, en voici donc le texte :
Les libraires, imprimeurs, fabricants et marchands de papier qui avaient créé en 1847 le Cercle de la Librairie, confient en 1877 à Charles Garnier la construction d'un immeuble destiné à abriter leurs réunions et à recevoir leurs expositions de promotion. Pour le pan coupé, Garnier conçoit une rotonde couronnée d'un dôme ; un élégant escalier à double révolution dessert la bibliothèque, puis conduit à l'étage supérieur, réservé aux activités du cercle. La pièce centrale était le salon de jeux, qui desservait à droite une salle de billard, à gauche la salle des fêtes affectée aux expositions. Le Cercle de la Librairie conserva un siècle l'immeuble inauguré en 1879. L'École nationale du Patrimoine, après divers travaux d'aménagement, s'y est installée en 1992.
Honnête notice. Lorsque, autour de 1980, j'explorais ce secteur, j'avais déjà remarqué rotonde, Gutenberg, Elzévir et plumes entrecroisées. Il n'y avait pas encore de Starckotexte mais je crois bien me rappeler que la cossue plaque de cuivre, près de la porte, annonçait : Centre Culturel de RDA
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J'ai bien relu la rame : nulle trace de la sogenannte DDR, comme on disait à l'époque dans la presse Springer.
C'est capricieux, la mémoire. Capricieux.