La faune parisienne est plus variée que ce qu'on croit souvent.
Je ne parle pas des zoos, ce serait de la triche. Non non non : en se promenant le nez au vent, on croise toutes sortes de bébêtes.
Il y a, bien sûr, les pigeons, les moineaux, les étourneaux, les souris et les rats.
Il y a les mouettes, les goélands, les corneilles, les canards.
Il y a les matous, les chats obèses, les greffiers efflanqués, les chienchiens à mémère, les cabots à quatre ou deux pattes.
Il y a les contractuelles, il y a les punks, il y a les touristes, il y a les Parisiens.
Il y a au moins une salamandre.
Depuis quelque temps, je sais qu'il y aussi une chimère :
En vérité il y en a même deux, rivalisant de vigilance :
Postée chacune sur son pilier, que surveillent-elles ? Quel château urbain défendent-elles ? Une petite maison blanche et bleue, de plâtre et de bois :
Arrivé à ce point, et connaissant les petites manies de l'auteur, vous imaginez que la maison, comme celle-ci se blottit au fond d'une impasse envahie de verdure, comme ici, ou bien d'une cour oubliée en pleine ville, comme là ?
Pas forcément :
Les deux gardiennes, malgré leur férocité, n'ont pu empêcher l'intrusion d'une usine de chauffage urbain.
Mais l'histoire n'est pas terminée…