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16 décembre 2008 2 16 /12 /décembre /2008 13:28

Ne dirait-on pas la cour d'une HLM parisienne, que son appareil de briques et de ciment incite à dater des années 30 ?

Cour d'immeuble

Mais oui, c'est la cour d'une HLM parisienne probablement bâtie dans les années 30, à en juger par son appareil de briques et de ciment. Et pourquoi photographier ça ?

Il y a longtemps que je prends des photos. Après des appareils pour enfants, après l'emprunt du FocaSport II familial, après l'examen approfondi de mes économies et de ce qu'on trouvait en magasin autour de mes 18 ans, j'avais fini par acheter un reflex, un Konica T3 assez costaud pour planter des clous avec (façon de parler), qui m'a accompagné très longtemps. À cette époque un appareil photo sérieux c'était lourd, tout en tôle, tout en angles, et ça fonctionnait même sans piles.

Et ça prenait des photos, point.

Voilà bientôt deux ans j'ai acquis un petit  bridge  numérique, juste au moment où la sortie de son successeur permettait de l'acheter à bon prix. Il est léger, tout rond, d'un plastique dont la peinture s'efface aux arêtes, plein de boutons, de pictogrammes et de sigles, et m'a donné l'habitude de toujours avoir en poche des piles de rechange. Il fait des photos honorables je crois, j'en suis très content, d'autant que passer au numérique a permis de jouer au labo photo chez moi, sans se ronger doigts et poumons avec la chimie, et j'y prends un panard pas possible.

Cet appareil prend des photos, virgule, et aussi…

Il peut enregistrer de courtes vidéos – il a fallu un petit moment pour accepter cette extension mais ça y est, elle ne me trouble plus.

Et on y trouve, de part et d'autre de l'objectif, deux petits micros. Là j'ai bloqué, j'ai bloqué longtemps : imagine-t-on… je sais pas, moi… un magnétophone, un téléphone prenant des photos ? C'est idiot, hein ? Non ?

Et puis tout de même, j'ai fini par lire le chapitre approprié dans l'épaisse notice. Parce qu'il ne faut rien laisser perdre, et parce qu'il y avait cette cour, découverte un jour depuis la rue. Pas à cause d'un joli pavillon aperçu dans le fond, pas pour profiter à tout hasard d'une porte entr'ouverte, non. À cause du raffût. Cette cour n'est pas déserte, elle doit être le siège social du PCEP (Piaf Club de l'Est Parisien) dont les membres remplissent le buisson et la haie que vous voyez. Et ils causent.

Ce sont des oiseaux citadins : le passage des voitures ou des poubelles ne les effraie pas, celui des humains entrant et sortant de l'immeuble non plus, qui passent pourtant tout près. Mais ce sont des oiseaux, donc méfiants : il suffit de poser le pied sur le chemin désert, à droite, pour que tout s'arrête dans l'instant. Jugez vous-même.

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