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16 février 2009 1 16 /02 /février /2009 01:17

Les dimanches de beau temps on allait en famille se dégourdir les jambes dans le massif du Pilat, au-dessus de Saint-Étienne. On montait à travers les plantations d'épicéas ; je me rappelle les avoir connus plus petits que moi. Depuis, bien sûr…

On cavalait parmi les genêts, on s'écorchait les genoux dans les éboulis de basalte. Quand venait la saison, on se gavait d'airelles et de mûres, garanties grand teint. Les jours de chance on tombait sur des fraises des bois – des vraies, les toutes petites pleines de parfum, qui poussent vraiment dans les bois et se cueillent avec les doigts, pas celles qui viennent en serres et qu'on mange à la petite cuiller dans les restaurants. Le midi à la Jasserie, on dévorait l'omelette aux morilles du père Masson et des charcuteries à se mettre à genoux devant.

Certaines fois on montait au Crêt de la Perdrix. De là on surplombe toute la vallée du Rhône. Pour peu que le temps soit clair et que le vent chasse les fumées de Lyon, le paysage se ferme par la barre gris-bleu des Alpes, coiffées de neige. Depuis la montagne verte on contemple la montagne blanche, par-dessus la plaine et le fleuve, et on ne trouve rien à dire, ce qui vaut sans doute mieux. Les jours de vraiment beau temps on distingue même le Mont-Blanc, à deux cents kilomètres de là. Ces jours fastes se payent toujours d'un temps épouvantable le lendemain.

Sur le quai de la station  Quai de la Gare , apercevant les nuages au-dessus de Bercy, j'ai brusquement pensé à tout ça.

Le temps du jour suivant fut particulièrement désagréable.

Nuages au-dessus de Bercy

Le panoramique intégral (1200 pixels tout de même)

Pour revenir à la version  à coulisse .


Note tardive (2014) : si vous ne voyez pas le rapport, vous l'apercevrez peut-être mieux avec cet article.

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