Thé, café, vitraux

Simple pause, dépourvue de publicité.

Si le hasard, plus ou moins aidé, vous conduit au boulevard Haussmann et à ses tentations, montez au dernier étage du Printemps, à la brasserie. Comme cet honorable établissement propose plusieurs mangeoires, réparties (ou dispersées ? disséminées ?) dans plusieurs bâtiments, n'hésitez pas à demander votre chemin dès l'entrée.

Thé ou cappuccino ne sont pas vraiment offerts, au moins sont-ils bons, rapidement et aimablement servis – après quoi on vous fichera une paix royale.

Vous serez assis dans l'espace le plus vaste et peut-être, pourtant, le plus intime du magasin.

Vous jouirez du luxe, exceptionnel dans un grand magasin, d'apercevoir le monde extérieur par quelques fenêtres – et vous vous en passerez, tant vous serez pris par l'immense coupole vitrée, fleurie, labyrinthique et limpide, dont le bleu s'assombrit au fil des heures tandis qu'une boule lumineuse, discret soleil, s'éveille au-dessus des tables où la coupole achève sa sphère dans les miroirs.

Si vous manquez d'imagination, vous décréterez le lieu  magique  – sinon, vous vous promettrez seulement d'y revenir.

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