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3 juillet 2007 2 03 /07 /juillet /2007 22:45

De mon balcon du 8ème étage, j'aperçois une large écharpe de ciel. L'été dernier, je n'avais pas résisté au plaisir de la photographier, vous la trouverez dans cet article. Le paysage change tous les jours, toutes les heures.

La ligne des toits, irrégulière et harmonieuse, la mosaïque des fenêtres des appartements d'en face, grandes ou petites boîtes semblables à la mienne, me sont un spectacle continuel, une distraction et une leçon toujours renouvelées.

De cet apparent fouillis émergent les deux tours jumelles de la Porte de Bagnolet, les Mercuriales. Ce ne sont que deux immeubles de bureaux très classiques, deux hautes briques vitrées. Vitrées, tout est là : le ciel et la lumière se reflètent inlassablement sur ces deux façades, comme pour un bégaiement visuel où les immeubles disparaissent pour n'être plus que deux miroirs dressés.

Le soleil s'est couché il y a peut-être une heure maintenant. Les toits étaient noirs mais le sommet des tours accrochait encore quelques rayons par-dessus l'horizon, dernière coulée de cuivre avant la nuit. Et j'ai vu ça :

Les Mercuriales, porte de Bagnolet (Paris XX)

Et me suis précipité sur mon appareil photo.

Le temps d'écrire cet article, la Terre a tourné et les deux tours ne sont plus que deux rectangles noirs sommés du point rouge de leurs antennes.

C'est idiot d'aimer une ville à ce point, non ?

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