Guillevic

Un de ceux que j'étais certain de lire un jour, sans connaître le moment exact.

Et voilà : une mince brochure, sans luxe mais pas sans raffinement, que Bellenand a  achevé d'imprimer le 20 Mai 1949 pour le compte et le plaisir de Pierre Seghers .

Trois  chansons  parmi quelques autres.

L'arbre,
On a beau le regarder,

On a beau vouloir :
On n'est pas pareil.

C'est plutôt dommage.

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C'est facile à dire.
C'est bien facile.

Mais le bonheur,
Ça ne pousse pas comme ça,
Ça ne pousse pas en nous,
Comme des légumes

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Le bossu qu'on vient d'écraser,
La fille aveugle et le grand froid.

C'est fini,
Le temps des pitiés.

L'hôpital
Est administré.

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Les chansons d'Antonin Blond (Seghers, 1949)

Écriveurs

Comments

[Flo-Avril]

Bigre, il me fait penser à un autre, mais qui est-il? Peut-être Chelon dans "Crève misère"
J'en sais rien en fait...
Flo

[Malgré tout]

Ah ben nous voilà renseignés ! :-D
Cela dit, si tes souvenirs se clarifient, tu connais le chemin...

[Ardalia]

Et hop, je me suis servie de la barre, te voilà recommandé sur FB.

Les extraits de Guillevic m'enchantent, c'est fait pour les soi-disant pragmatiques qui-ne-comprennent-rien-à-la-poésie. J'aime assez cette roideur humaine mais sans apprêts. Cela dit, les textes
plus tardifs, plus personnels me touchent d'avantage.

[Malgré tout]

Ciel ! FaceBook, me voilà !
Heureux (pas surpris) que ces petits bouts de Guillevic te plaisent.
Il y a comme un air de Prévert dans cette langue sans façon, cependant Guillevic n'est pas un parigot, on croit sentir que trop de déclamation le gênerait, même un peu débraillée. Le "plutôt" de la
première chanson est un chef-d'oeuvre de pudeur...